Prière Amérindienne
(Auteur inconnu)
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
Laissez-moi partir
Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
Vous ne pouvez que deviner
Le bonheur que vous m'avez apporté !
Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
Je ne suis pas loin et la vie continue !
Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
La douceur de l'amour que j'apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir,
Absent de mon corps, présent avec Dieu !
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !
Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d'automne,
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Oh, Grand Esprit
Dont j'entends la voix dans le vent,
Et dont le souffle donne vie à l'univers entier
Écoute-moi !
Je suis petit et faible
J'ai besoin de ta force et de ta sagesse.
Permets-moi de marcher en beauté et fais que mes yeux
Soient toujours émerveillés par le rouge et le violet
Des couchers de soleil.
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées
Et que mes oreilles soient attentives à ta voix.
Donne-moi la sagesse pour que je puisse comprendre
Ce que tu nous enseignes.
Permets-moi d'apprendre les leçons que tu caches
Sous les feuilles et les pierres.
Je demande la force non pas pour dominer mes frères
Mais pour combattre mon plus grand ennemi, moi-même.
Fais en sorte que je sois toujours prêt à venir à toi
Les mains propres et le regard serein.
Pour que, quand la vie me laissera, comme le soleil
Qui baisse à l'horizon,
Mon âme peut venir à toi sans remords.
« ARRÊTE, TU ME FAIS MAL. »
Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours.
Lorsque nous Indiens, cherchons les racines,
Nous faisons de petits trous.
Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous.
Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout.
L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ».
Mais il l'abat et le débite.
L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres.
Et les ébranle jusqu'à leurs racines.
Il scie les arbres. Cela leur fait mal.
Les Indiens ne font jamais de mal.
Alors que l'homme blanc démolit tout.
Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol.
La roche dit « Arrête, tu me fais mal ».
Mais l'homme blanc n'y fait pas attention.
Quand les Indiens utilisent les pierres,
Ils leur prennent petites et rondes pour y faire leur feu...
Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ?
Partout où il la touche, il y laisse une plaie.
Vieille, sage Wintu (indiens de Californie)




